Résumé Traditionnellement, la litière de feuilles est vue comme une des principales sources de nutriments pour les réseaux du sol, mais des études récentes ont démontré que les racines contribuaient de façon importante à l'alimentation des organismes du sol. Il a été démontré que les traits fonctionnels racinaires ont un effet direct sur les microbes et les nématodes, mais plusieurs zones obscures demeurent, entre autres sur l'impact des racines sur les collemboles. Nous avons effectué une expérimentation en mésocosmes pour étudier les interactions tri‐trophiques entre les racines, les microbes et les collemboles en contact avec dix espèces de plantes individuellement. Onze traits racinaires ont été mesuré pour déterminer leur impact sur la structure des communautés de collemboles et de microbes, ainsi que sur la structure fonctionnelle des collemboles en ce basant sur six traits. Les interactions entre les collemboles et les microbes ont également été testées. Nos résultats montrent une influence de l'identité des plantes sur la structure des communautés de collemboles et que la variation entre les communautés peut s'expliquer par une combinaison des traits racinaires et des communautés de microbes. Les traits d'alimentation des collemboles, définis selon la morphologie de leurs mandibules, permettent d'identifier un contrôle trophique des communautés de microbes. Nos résultats suggèrent également que les traits comme la longueur des racines fines et le diamètre racinaire modifient les interactions collemboles‐microbes, probablement par leur impact sur la porosité du sol. Les résultats obtenus sont plus probants quand l'ensemble du système est regardé simultanément, plutôt qu'en décomposant ces composantes en interaction bi‐trophiques, démontrant l'importance d'une approche holistique pour étudier les réseaux trophiques du sol.