C'est dans l'abbatiale de Saint-Gilles, haut lieu de pèlerinage du xii e siècle, que l'inscription de Semko fut découverte en 2010 par Andreas Hartmann-Virnich au cours d'une étude systématique des appareils des piliers de la nef de l'église supérieure, au-dessus de l'angle sud-est de la travée centrale de la crypte qui accueille le tombeau du bienheureux saint Gilles. Cette inscription témoigne de l'exceptionnel rayonnement du culte du saint et ce jusqu'en Europe orientale ainsi que de l'attractivité de son pèlerinage. Rédigée en ancien russe, comme le révéla par la suite l'étude épigraphique à laquelle le présent article est dédié, son étude nécessita le concours de chercheurs pluridisciplinaires franco-russes 1 .