Les directives françaises pour la restauration scolaire prévoient, pour chaque série de 20 repas successifs, le respect de 15 critères relatifs à la fréquence de service de certains plats. L’objectif de l’étude était d’analyser les implications, en termes de qualité nutritionnelle des séries de repas, du respect ou non-respect de ces critères fréquentiels, notamment ceux portant sur le plat protidique. Partant de 40 séries de 20 repas successifs servis dans des écoles primaires, plusieurs séries de repas ont été simulées selon le respect ou non des critères, et la qualité nutritionnelle a été estimée par l’adéquation nutritionnelle moyenne (ANM) en 23 nutriments « positifs », ainsi que par les teneurs en lipides, acides gras saturés (AGS) et sucres libres. Les séries observées respectaient en moyenne 9,7 critères fréquentiels (min 4, max 14). Dans les séries simulées, l’ANM augmentait avec le respect des critères et diminuait suite au retrait du plat protidique ou à son remplacement par des plats sans viande ni poisson. Quel que soit le scénario, les teneurs en sucres libres étaient inférieures au maximum recommandé. Concernant les lipides et les AGS, ils diminuaient suite au respect des 15 critères ou au retrait du plat protidique, mais les teneurs les plus élevées étaient atteintes suite au remplacement du plat protidique par des plats sans viande ni poisson. Cette étude met en évidence l’intérêt nutritionnel des critères fréquentiels, et souligne la nécessité de définir la composition et la fréquence de service des plats sans viande ni poisson.