Le terril du Défens, situé sur le territoire de l’OHM Bassin Minier de Provence, est soumis à des aléas liés à la nature de ce dépôt de déchets miniers : aléa de glissement de terrain superficiel, risque d'incendie non-négligeable et risque de transfert de contamination par érosion du substrat. Cependant, aujourd’hui, il est accessible au public et est le lieu de nombreuses pratiques malgré les dangers potentiels. L’objectif de cette étude a été d’analyser l’effet des différents types de végétation présents sur le terril sur la qualité et la stabilité du substrat des pentes du terril, sur le risque incendie et d’évaluer la qualité des eaux de ruissellement sur le terril afin de préconiser les actions les plus adéquates pour limiter les risques lors de la fréquentation du terril. Le substrat du terril est de qualité médiocre et peu stable. Cependant, une végétation s’y maintient. Certaines strates de végétation caractérisées par un couvert végétal dense et relativement homogène semblent plus appropriées pour la stabilisation des pentes. L’utilisation de plantes locales pionnières, nurses et ingénieures pourrait constituer une solution intéressante afin de stabiliser les pentes non végétalisées du terril. D’autre part, la teneur en eau des sols et des plantes, la composition et la structure de la végétation peuvent jouer un rôle dans la prévention des incendies. La conversion progressive du peuplement de pin d’Alep vers un peuplement de ligneux non-résineux pourrait limiter le risque de propagation d’incendie et les glissements de terrain. Les faciès d’érosion observés sur le terril représentent des chemins préférentiels d’écoulement des eaux. Cependant, seule une fraction infime des éléments du substrat semble être transférée à l’eau. La conversion proposée de la pinède vers une formation arbustive non résineuse présentant un sous-bois herbacé et diversifié pourrait également limiter ces risques.