À l’époque moderne, les femmes doutent souvent de leurs capacités et de leur légitimité à écrire. Pourtant, les fonds familiaux de la noblesse méridionale regorgent d’écrits féminins. Leur quantité, ainsi que leur grande diversité, témoignent d’une pratique active de l’écriture par les femmes. Les instruments de comptabilité (journaliers, livres des dépenses, quittances), les écrits personnels (lettres, livres de raison) ou les simples papiers de famille (actes de naissances, baptêmes, décès) sont autant de traces qui en témoignent. Ainsi, il s’agit de comprendre la relation à la fois pratique, conservatoire et intime des femmes à l’écriture. Pour se faire, ce travail de recherche a pour objectif d’explorer une vingtaine de fonds familiaux afin d’y déceler des écrits féminins, de les transcrire et de les analyser à la lumière de plusieurs problématiques.