L’étude de l’enseignement des arts plastiques en France peut paraître un objet de recherche à la fois bien modeste, et fort ambitieux car très peu renseigné. Les travaux de recherche présentés montrent que cet enseignement met en évidence, d’une part, plusieurs organisateurs génériques de l’activité enseignante, et d’autre part, les ambitions démocratiques de l’École française, dans la portée générale de ses visées d’apprentissage et d’autonomisation des élèves. En m’intéressant au « moteur du développement » dans les situations d’enseignement, notamment en arts plastiques, j’ai analysé le caractère visible ou invisible du travail professoral, conçu afin que les élèves construisent et développent une relation au monde, au langage et à soi. L’ensemble de ces recherches, que ce soit de façon générique dans l’organisation individuelle et collective du travail des personnels de l’Éducation, ou de façon plus ciblée dans l’activité des professeurs d’arts plastiques, interroge les conditions de son développement individuel et collectif. En définitive, ce sont les dimensions créatives de l’activité, et les conditions nécessaires à leur puissance d’expansion qui y sont étudiés. Cet intérêt porté à la créativité au travail est d’autant plus vif lorsqu’il s’agit de développer en classe celle des élèves.