En 1934, le verrier Maurice Marinot interrompt sa carrière d’artiste et d’artisan, la même année où Henri Focillon fait paraître "La vie des formes", éloge de la création comme engendrement de structures lignes et volumes par la matière œuvrée et façonnée par la main. Donnant au verre, grâce à une maîtrise technique extraordinaire, toutes les qualités de l’élément liquide et aérien – les métaphores de l’eau ruisselante et du souffle vivant sont très courantes dans la critique de l’époque -, Marinot a fait d’un artisanat un puissant moyen d’expression, élevant du même coup l’ouvrier au statut du démiurge.