L’enjeu de cet article est de comprendre les micro-fondations des capacités dynamiques dans des PME technologiques. Nous étudions ces fondements microéconomiques et sociaux à partir d’une mise en débat des capacités dynamiques appliquées à l’apprentissage en entrepreneuriat. En nous appuyant sur le subjectivisme initialement présenté chez les économistes autrichiens puis intégré dans l’apprentissage via la réflexivité, nous revenons sur une dimension de l’acteur expert non intégrée dans le courant standard des capacités dynamiques. Nous proposons un déplacement, au-delà de l’équipe entrepreneuriale vers le collectif d’experts capable d’innover à partir d’une demande instable. La confrontation de ces différentes subjectivités conduit à des expériences critiques qui participent à la construction des capacités dynamiques en PME technologiques. La méthode qualitative vise une analyse en profondeur au moyen de codage semi-automatisé de six cas riches en information. Nos résultats suggèrent que la grille d’analyse basée sur le subjectivisme dans l’apprentissage d’un collectif d’expert est opérationnelle pour caractériser des capacités dynamiques. Des aspects communs apparaissent comme une activité réflexive constante et mutualisée qui imbrique étroitement compétences organisationnelles et compétences métiers tant au niveau individuel que collectif. Elle permet également de caractériser des différences entre les PME étudiées, tandis que cinq s’appuient sur l’expérimentation, la sixième privilégie la planification. Cependant la capacité dynamique de chaque PME est liée à un collectif d’experts combinant de façon originale les différents modes d’apprentissages : improvisation, expérimentation, planification et mémorisation.