La chanson de geste intitulée Hugues Capet ne peut se résumer à une discréditation de la maison capétienne. En soulignant les illogismes d’une telle approche, l’étude montre que l’œuvre, par sa langue, par le public visé, au début de la guerre de Cent Ans, construit un héros fringant qui, malgré une jeunesse tumultueuse, se révèle digne de la fonction royale, comme le soulignent les rapprochements avec Ciperis de Vignevaux ou Dieudonné de Hongrie. L’évocation de l’élection, des regalia et de la loi salique et les allusions à l’histoire contemporaine reflètent une mystique de la royauté propre à défendre la position des premiers Valois.