Diffuser et mettre débat la connaissance élaborée à propos des territoires de la Région Sud, en collaboration avec l’Insee, les agences d’urbanisme et les universités de Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Région Sud s’associe ainsi à Aix-Marseille Université pour interroger la manière dont les territoires s’adaptent, face aux multiples défis posés par la Covid-19. Cette réflexion est portée et organisée par Connaissance du territoire. Une des missions que se donne la Région avec la Stratégie régionale de la connaissance du territoire adoptée fin 2017, c’est de mieux connaître son territoire, ses forces et ses faiblesses. Pour autant, il est nécessaire que ces connaissances se diffusent et soient mises en débat par des rencontres et des conférences. C’est bien le propos de ces échanges qui cherchent à faire un point sur la crise et ses impacts socio-économiques. La pandémie de la Covid-19 a conduit l’État à mettre à l’arrêt pendant plusieurs mois la vie économique et sociale de l’ensemble du pays, à compter de mars 2020. Cette période de crise sanitaire, l’une des plus graves qu’a connues le pays, est à l’origine d’une crise qui souligne nos faiblesses structurelles (fragilités du secteur industriel, forte dépendance à l’économie-monde, dette publique, inégalités sociales, chômage endémique, baisse d’attractivité des villes). Si tous les territoires ont été à l’arrêt lors du confinement, certains resteront marqués plus durablement par la fragilisation de leur tissu économique (en lien avec la forte dominance de secteurs d’activités industriels ou touristiques) ou de leurs populations plus vulnérables (chômage, mal-logement, jeunes adultes entrant sur le marché du travail, isolement des plus âgés, liens familiaux fragilisés). La crise sanitaire a par ailleurs de multiples conséquences sur les modes de vie et d’habiter, notamment ceux des citadins des plus grandes villes. Les espaces urbains sont davantage exposés à la pandémie, le sentiment d’inconfort y est prégnant si l’on songe au manque d’espaces verts. Par ailleurs, on a pu constater des mobilités de population, le temps du confinement, vers des territoires moins denses, un déploiement accru du télétravail, reports modaux sur la voiture et le deux-roues, un recours accru au e-commerce et à la « ville sans contact », des difficultés d’approvisionnement. Le modèle urbain en ressort affaibli, certains y voyant même une forte remise en cause de la place des métropoles et une revanche des villes moyennes et des campagnes. Dans ce contexte singulier, se posent des questions essentielles : Comment relancer ce « monde à l’arrêt » ? Quels sont les enjeux territoriaux adaptées à chaque contexte ? Quelles peuvent être les réponses économiques et sociales ? Comment repenser les pratiques de l’aménagement du territoire ?