Mapping the southern Côtes du Rhône, a Mediterranean wine-producing region built up over the 20th century
La cartographie des Côtes du Rhône : une territorialité vinicole méditerranéenne au xxe siècle
Résumé
The spatial deployment of vineyards in the Rhône Valley takes an archipelagic form, around an axial polarisation of the river between Vienne and Avignon. Although the practice of cultivating the slopes of the valley for wine dates back to ancient times, it was given a new order and recognition through the labelling process carried out by the INAO (CNAO then INAO) during the 20th century. While the experts appointed by the INAO and the valley’s winegrowers’ unions encouraged the unification of the vineyards within a common geographical area of Côtes du Rhône, the fact remained that a southern, or even Mediterranean, identity prevailed and was maintained throughout the 20th century. Through the spatial materialisation of the deployment of plots of land, the maps, at different scales, reveal differentiated territorialities based on the physical environment, which justifies a “cultivation vocation”. These maps also reflect the cognitive representations of these communities, but they are also performative, indicating where a vineyard is located, the wine-growing areas producing a quality wine that is recognised, labelled and even ranked.
Le déploiement spatial du vignoble dans la vallée du Rhône prend une forme archipélagique, autour d’une polarisation axiale du fleuve entre Vienne et Avignon. Cette pratique de la mise en culture viticole des versants de la vallée remonte à l’Antiquité. Pourtant, elle trouve une ordonnance nouvelle et une reconnaissance à travers le processus de labellisation menée par l’INAO (à la suite du CNAO) au cours du xxe siècle. Si les experts mandatés et les syndicats des vignerons de la vallée encouragent à une unification des vignobles au sein d’une aire géographique commune des Côtes du Rhône, il n’en reste pas moins qu’une identité méridionale voire méditerranéenne prévaut et se maintient au cours du xxe siècle. Par la matérialisation spatiale du déploiement des parcelles, les cartes, à différentes échelles, révèlent ainsi des territorialités différenciées se fondant sur le milieu physique justifiant alors d’une « vocation culturale ». En outre, ces cartes traduisent aussi les représentations cognitives de ces communautés, mais sont également performatives, indiquant alors où se situe un vignoble, des finages vitivinicoles produisant un vin de qualité, reconnu, labellisé et même hiérarchisé.
| Origine | Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte |
|---|---|
| Licence |
