Longtemps négligé par les recherches en droit pénal, davantage attachées à l'étude des causes du crime, le phénomène de l’aveu a pourtant de quoi surprendre. D’où vient en effet cette tendance qui pousse les hommes à exprimer des aveux, comme le montre la pratique de la confession ? A partir des réflexions de Michel Foucault, et des apports de la psychanalyse, le présent article s’intéresse aux relations, souvent paradoxales, que l’aveu entretient avec les notions de vérité et de liberté. Une approche pluridisciplinaire peut apporter un éclairage sur les non-dits de l’aveu en matière pénale, qui reste un phénomène des plus équivoques. Car, loin d’être réductible à un mode d’obtention de la vérité, l’aveu se présente également comme un acte de langage, producteur d’effets.