L'article analyse le statut de l'opposition extra-parlementaire en Russie en tant que sujet de dispute entre cette dernière et le gouvernement russe devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Il met en lumière les stratégies nationales, menées à travers une action concertée des autorités publiques, consistant à refuser à certains groupes d'opposition, notamment ceux affiliés à Alexey Navalnyy, le statut juridique leur permettant une éligibilité effective et sur le pied d'égalité avec les autres forces politiques. L'article revient sur l'examen desdites pratiques par la CEDH devant laquelle l'opposition extra-parlementaire russe avait cherché la justice à multiples occasions. L'article montre qu'un tel recours à la juridiction internationale de protection des droits de l'homme ne se traduit pas en une réparation adéquate au niveau national et ce, en raison de l'exécution incomplète des jugements qui s'avèrent inconfortables au Gouvernement russe.