Le tutorat existe depuis l’Antiquité. Ses bénéfices, appelés effet-tuteur, ont été rapidement signalés, mais tardivement étudiés. Le présent projet a été mené auprès d’élèves belges de 14-15 ans. Ceux-ci ont bénéficié d’une forme de liberté pédagogique et ont créé leurs propres cours d’anglais pour des enfants de 8-9 ans. Durant cette recherche-intervention, l’enseignante-chercheure a pris une posture d’accompagnatrice. L’objectif était d’identifier les effets-tuteurs génériques (à partir des écrits ou de la documentation) et spécifiques (propres au contexte). Une méthodologie mixte incluant une comparaison des résultats des tuteurs avec leurs pairs des années antérieures n’ayant pas bénéficié du projet ainsi qu’un recueil d’avis écrits et des entretiens semidirectifs, a été menée. Des effets-tuteurs génériques comme la coopération et la réflexion sur l’activité enseignante ainsi que des effets-tuteurs spécifiques comme la créativité dans la préparation des cours ainsi que la conscience de l’importance de l’ergonomie de la salle de classe, ont été identifiés.